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Conflits et environnement : l'exemple de la Grande Guerre - 2ème conférence : Les transitions technologiques de la Grande Guerre et leurs conséquences écologiques

Conference

Thématique de la conférence: 

Public : 

Tout public.

Agents ministère, MTES, Défense, Agriculture, ...

Objectifs : 

Ce cycle de conférences a pour objet de présenter les conséquences écologiques des conflits.

Il comprendra 3 conférences données par Jean-Claude Porchier, ingénieur agronome, qui a participé à l'ouvrage de l'Association des Géologues du Bassin de Paris "La terre et le feu - Géologie et géologues sur le front occidental.

Les 3 conférences - qui peuvent être suivies indépendamment les unes des autres- se dérouleront à la Défense de 12:00 à 13:15 (buffet déjeunatoire) et porteront respectivement sur :

1. Les conditions environnementales de la Grande Guerre : 22 octobre 2019
2. Les transitions technologiques de la Grande Guerre et leurs conséquences écologiques : 5 novembre 2019
3. La Grande Guerre, destructions, pollutions et reconstructions : 29 novembre 2019

Description : 

Deuxième conférence. Les transitions technologiques de la Grande Guerre et leurs conséquences écologiques : 5 novembre 2019

La période de la guerre est celle d’une transition écologique « à l’envers ». Des énergies renouvelables  (vent, biomasse…), on passe aux énergies fossiles (charbon et pétrole), et des ressources naturelles on passe à la chimie.

La production de pétrole est plus concentrée (Roumanie, Russie, Moyen-Orient et surtout Etats-Unis) que la production de charbon et la sécurité des approvisionnements devient un objectif stratégique (expédition des Dardanelles). La sismique-réflexion utilisée pour la localisation des canons ennemis  jouera plus tard un rôle majeur dans la prospection pétrolière.

Le cheval coexiste avec le camion, et le foin reste une ressource stratégique, mais le pétrole jouera un rôle décisif. Le véhicule à essence, plus souple que le train, favorise les mouvements et regroupements de troupes et d’artillerie. Surtout, le pétrole permet le fonctionnement des tanks, des sous-marins et des avions, décisifs dans le conflit.

La marine française tarde à passer au pétrole, de crainte d’être tributaire de l’étranger. Le mazout est toutefois utilisé pour les navires de faible tonnage, torpilleurs et sous-marins.

L'occupation des régions charbonnières françaises met en évidence la nécessité d'une politique d'indépendance énergétique : la puissance hydroélectrique progresse de 80%. Elle permet de fabriquer des explosifs  chloratés (cheddites) et de l'aluminium, qui devient un métal commun.

Le ciment armé (breveté en 1867) permet une nouvelle génération de forts et des ouvrages de terrains en éléments préfabriqués.

La découverte de la  synthèse de l’ammoniac permet de pallier l’insuffisance des nitrates du Chili. Elle sauve l’agriculture mondiale et permet de fabriquer des explosifs nitratés.

Les soldats, qui chez eux consommaient local et majoritairement  végétarien découvrent les habitudes d’autres régions et prennent goût à la viande, largement distribuée. Mais ce n’est qu’après 1950 que la viande prendra définitivement son essor.

Organisme d'accueil : 

Institut de Formation de l'Environnement - IFORE

Ville : 

La Défense

Date de début : 

Mardi, 5 Novembre, 2019 - 12:00

Date de fin : 

Mardi, 5 Novembre, 2019 - 13:15

Equipe pédagogique

Chargé de formation

Christian Bourrand

Assistant de formation

Madeleine Lebas